Je pense que le regard du handicap lors des Jeux Olympiques et Paralympiques a déjà changé depuis 2012, avec les Jeux de Londres, qui ont beaucoup apporté à ce sujet. Les anglais ont une vision différente de celle portée en France ou ailleurs. Pour avoir participé à ces Jeux, on se rend compte que ce public vient encourager la performance et non des personnes en situation de handicap. Ensuite ce changement s’est confirmé à Rio en 2016 avec une meilleure diffusion des Jeux Paralympiques par nos médias. En France je dirais qu’on a passé un cap au sujet du handicap et il faut continuer. Est-ce qu’en 2024 on sera au même niveau que les Jeux de Londres en 2012 ? Je ne sais pas, mais on en prend la route et les athlètes paralympiques seront aussi là pour alerter.
On souhaite évidemment que les regards sur le handicap changent, mais pour changer les regards il faut aussi que les personnes en situation de handicap soient acteurs. C’est à nous de nous investir et de dire aux gens de venir regarder les Jeux Paralympiques, qu’ils y verront de la performance. Je souhaite également que ces Jeux marquent les esprits des nations étrangères, qu’elles puissent se dire que la France a été capable d’organiser de super Jeux Olympiques et Paralympiques parce qu’ils ont associé la culture, le sport, l’accueil, et l’accessibilité. L’image et la médiatisation des Jeux Paralympiques de 2024 est aussi essentielle pour pousser les personnes en situation de handicap à la pratique sportive. Voir les performances sportives d’athlètes paralympiques contribue à donner de l’espoir à des enfants en situation de handicap, c’est aussi tout l’intérêt de la médiatisation du parasport.